DEVENIR PARENT ET GRANDIR EN TANT QU’ENFANT DANS UNE FAMILLE HOMOPARENTALE
Journée d’étude
Unité de Recherche «Sexualités, Familles et Parentalités» de l’Université de Liège Groupe de Contact Interuniversitaire FNRS «Recherche Clinique en Psychologie Systémique»
Mardi 10 Mai 2016
de 09:00 à 16:30
Université de Liège
La journée d’étude portera sur la présentation de certaines recherches dans le domaine de l’homoparentalité et le développement des enfants (aspects des dynamiques relationnelles et du développement en famille homoparentale) en abordant différents processus relationnels et psychosociaux clés pour mieux comprendre et répondre aux besoins des enfants et des familles.
Programme
8,30 > 9,00
Accueil des participants 9,00 > 9,15
Introduction, Prof. Etienne Quertemont, Doyen de la Faculté de Psychologie, Logopédie et Sciences de l’Education
9,30 > 10,30
Research on same-sex parent families: Challenges, advantages and opportunities, Prof. Henny Bos, Université d’Amsterdam
10,30 > 10,45
Discussion, Prof. Despina Naziri, ULg
11,00 > 11,30
The transition to parenthood among lesbian couples, Prof. Despina Naziri, Université de Liège
11,30 > 12,00
Attitudes toward gay and lesbian couples and parents: a cross-national research comparison, Prof. Salvatore D’Amore, ULg and Co-Authors: Robert-Jay Green, Katie Katuzny, Thèrese Scali, Roberto Baiocco, Olivier Vecho, Pedro Alexandre Nuno da Costa, Magdalena Mijas, Marta Evelia Aparicio, Klio Geroulanou
12,00
Discussion, Prof. Isabelle Duret, Université Libre de Bruxelles
12,30 Pause Midi
14,00
Same-Sex Headed Families: heterosexual’s attitudes, myths and stéréotypes among frenchspeaking belgians Thérèse Scali, Doctorante ULg
14,30
L’adoption homoparentale: stress, ressources et facteurs de résilience, Roberta Messina, Doctorante ULg
15,00
Interactions triadiques et coparentalité dans le contexte des familles lesboparentales, Aurèlie Lepot, Assistante ULg ; Stéphanie Haxhe, Maître de Conférences ULg
15,30
Discussion, Prof. Martine Stassart, ULg
16,00
Conclusions
Inscriptions
Par email: a.lepot@ulg.ac.be
Mademoiselle Aurélie Lepot
Service de Clinique Systémique et Psychopathologie Relationnelle
Numéro de compte: 340-0904879-04
Code IBAN: BE 10 3400 9048 7904
L’inscription est validée dès réception du paiement et du talon-réponse (mail, courrier) avant le 2 MAI 2016.
FRAIS D’INSCRIPTION: 10 €
POUR LES ÉTUDIANTS:
GRATUIT MAIS INSCRIPTION OBLIGATOIRE
ADRESSE DU JOUR:
Université de Liège
Théâtre Dick Annegarn – Bâtiment B8
Boulevard du Rectorat, 9
4000 Liège (Sart Tilman)
A pieds: suivre panneaux «Presses Universitaires de Liège (livraisons)», bâtiment B8 – Au B8, suivre panneau Exèdre Dick Annegarn
Le ghosting, cette fâcheuse tendance à faire le mort, Julien Bosseler, Le Soir, Vendredi 22 Avril 2016
La rupture amoureuse ou amicale en coupant brutalement tout contact avec l’autre tendrait à se banaliser. La faute à la virtualisation des relations affectives et à des mécanismes psychologiques vieux comme le monde.
A l’heure de l’amour né sur Tinder et entretenu par des flots de mots doux sur Snapchat, une technique de rupture, vieille comme l’humanité, se distingue au point de bénéficier d’un nouveau qualificatif – un néologisme anglo-saxon de plus : le « ghosting » ou l’art cruel de jouer au fantôme avec son ou sa partenaire. Comprenez : disparaître du jour au lendemain de la vie de l’autre en ne donnant plus aucun signe de la sienne. L’auteur du ghosting ne répond plus aux coups de fil, SMS, e-mails et autres messages Facebook de sa victime. A celle-ci de comprendre toute seule que la relation est morte.
Prétendant(e) sur les sites de rencontre, amant d’un soir, partenaire toute fraîche, compagnon de plus longue date et même ami(e) « pour la vie », plus personne ne semble épargné par cette torture 2.0. En témoignent ces chiffres qui fourmillent sur le net : 8 jeunes sur 10 affirment s’être faits ghoster après une conversation, d’après un sondage réalisé par PlentyofFish, plateforme en
ligne pour cœurs à prendre. Et 11 % des 1.000 personnes interrogées aux Etats-Unis en 2014 par YouGov et le Huffington Post ont avoué avoir déjà subi le ghosting de leur (ex-)partenaire.
Dans les cabinets de psy, comme celui de Salvatore D’Amore, on observe, là aussi et de très près, le phénomène et les dégâts qu’il occasionne dans la tête et le cœur. « Cette technique de séparation devient de plus en plus fréquente et visible en raison de la virtualisation des relations, affirme le psychothérapeute et professeur de clinique systémique et psychopathologie relationnelle à l’Université de Liège. C’est-à-dire que les rapports entre partenaires tendent à glisser des contacts directs aux échanges par réseaux sociaux en ligne. »
D’après son expérience en cabinet, le ghosting touche « davantage de femmes que d’hommes ». Mais peu importent les sexes, la souffrance est la même : « Cette pratique peut être vécue par la «victime» comme un manque de respect et comme un événement brutal, douloureux et traumatisant. En plus, faute de collaboration de l’autre, le processus de deuil se complexifie. » Comme le précise Bernard Rimé, professeur émérite de psychologie à l’UCL, « quand on trouve des motifs, des explications à une séparation, les conséquences émotionnelles sont plus ou moins acceptables. Mais en cas de brouillard complet, avec un fantôme comme ex-partenaire, c’est évidemment très perturbant. »
Qu’est-ce qui peut donc expliquer qu’un individu inflige une telle souffrance psychique à un autre, dont il était pourtant si proche affectivement ? « Certaines personnes ont du mal à terminer leur relation, ensemble avec leur partenaire, car cela implique de se confronter aux émotions de la personne quittée. Elles craignent que l’autre juge la séparation intolérable et la mette en discussion, analyse Salvatore D’Amore. Cela dénote chez ces personnes une difficulté à exprimer leurs émotions négatives dans la relation de couple, à gérer la réaction émotionnelle de l’autre et à avoir un dialogue honnête sur la séparation. Dans de nombreux cas, les «ghosteurs» présentent un profil d’immaturité et d’incapacité à gérer les émotions complexes. »
Mais juger que la stratégie d’évitement rend la rupture moins pesante est un leurre. Car, à force de répondre aux abonnés absents, le «ghosteur» renforce les demandes d’explications de son ex qui peuvent passer de la rumination à l’obsession. « Dans un état de choc et d’incompréhension, le « » » » »ghosté» va essayer de comprendre à tout prix ce qui s’est passé, puisque l’auteur du ghosting n’a donné aucun éclairage, décrit Salvatore D’Amore. Du coup, le «ghosteur» se retrouve plus sollicité que s’il avait terminé la relation en dialoguant avec l’autre. »
Bonjour la prise de tête qu’on souhaitait pourtant éviter. Bonjour aussi le regard réprobateur des autres. « La société supporte très mal ce genre d’attitude, parce qu’elle attend que chacun agisse de manière responsable, rappelle Bernard Rimé. Quand un individu laisser tomber ses engagements, cela donne naissance à un sentiment extrêmement dérangeant : on ne peut pas compter sur lui. Pire : son attitude a de quoi réduire la vie sociale en poussière. C’est très insécurisant et anxiogène. »
On en éprouve d’autant plus de compassion pour la victime du ghosting. Même si elle peut porter une part de responsabilité dans ce qui lui est arrivé… « Malheureusement, certaines personnes répètent parfois des scénarios où l’autre finit par les abandonner. Pour elles, c’est plus rassurant que de courir le risque de vivre une relation meilleure, assure le psychothérapeute. Elles choisissent le mauvais partenaire avec lequel elles développent une confiance aveugle, en guise de réparation par rapport à un passé relationnel problématique. Mais, en idéalisant l’autre et en posant insuffisamment leurs limites, elles ne se rendent pas compte qu’elles se mettent en danger d’abandon, par ghosting notamment. »
Tout ceci se déroule à une époque où – ce n’est un secret pour personne – le narcissisme monte chaque jour en grade. Celui-ci tend à prendre la place de l’empathie dans les relations affectives. Avec un effet glaçant : booster et banaliser le ghosting.
Des conseils anti-ghosting
Pour les ghostés
La plupart des victimes de ghosting n’ont rien vu venir, comme l’observe Salvatore D’Amore. Mais, si elles se concentrent sur la construction de leur histoire affective avec leur (futurs) fantômes, elles peuvent déceler des signes précoces, comme du désengagement ou une difficulté à entrer en empathie avec l’autre, surtout lorsqu’il vit des difficultés ou manifeste de la souffrance. Il est donc important, estime le psy, de trouver des personnes avec de la maturité et une capacité de dialogue, sans pour autant adopter une position défensive ou paranoïaque à l’égard de sa conquête.
Pour les ghosteurs
Eux, estime le psy, doivent s’interroger sur la manière dont ils entrent dans une relation. Qu’est-ce qu’ils cherchent et qu’est-ce qu’ils y trouvent ? Comment gèrent-ils les conflits ? Ils doivent apprendre à gérer les tensions sans les éviter. « Si un besoin est exprimé par le partenaire, il est important que l’autre soit capable de le reconnaître, de l’accueillir, de le gérer. Ne pas y arriver peut mener à pratiquer le ghosting. »
«Je ne parvenais pas à gérer mes émotions»
Catherine, étudiante liégeoise de 25 ans, l’avoue sans détour : elle a infligé une solide épreuve de ghosting à son amoureux. « Notre histoire a commencé par de l’amitié. Mais quand elle s’est transformée en amour, je me suis sentie complètement perdue. Je n’arrivais à gérer ni cette relation, ni mes propres émotions. Prise dans un tourbillon intérieur, j’ai mis un terme à notre histoire, sans rien expliquer à mon partenaire et sans répondre à ses appels et à ses messages écrits. J’ai fait la morte pendant dix mois. Mais lui, il voulait comprendre ce qui s’était passé et il s’est accroché car il m’avait choisie et m’aimait. J’ai fini par le revoir et par reprendre notre relation amoureuse. Mais à chaque étape clé de celle-ci, comme des tensions ou des disputes, j’ai rechuté dans la disparition, toujours par protection par rapport à mes émotions et malgré ses messages pleins de compréhension. Il m’a beaucoup aidé en venant systématiquement me rechercher. Finalement, j’ai décidé de consulter un psychothérapeute, ce qui m’a permis de comprendre mes réactions et de parvenir à mieux les gérer. » Aujourd’hui, cela fait quatre ans que Catherine vit une relation suivie avec son homme. « Il s’est rapproché géographiquement de moi et nous envisageons même de vivre ensemble. Nous parlons beaucoup et il sent quand je suis susceptible de mal réagir. »
«J’ai cru que j’avais affaire à un fantôme»
Le ghosting s’invite aussi dans les relations amicales… Philippe, c’était le meilleur ami d’Alex, 35 ans, Bruxellois d’origine verviétoise. « Nous nous sommes connus en 1re secondaire. Nous avions 12-13 ans, se souvient Alex. Nous avons fait les 400 coups ensemble. Après les humanités, nous sommes restés en contact, même si l’Université nous avait séparés. Il y a neuf ans, il m’a invité au mariage de sa sœur. Nous avons passé une super soirée. Mais, ensuite, il a commencé à décliner mes propositions de sorties. Puis, il a fini par ne plus répondre du tout à mes coups de fil et à mes mails. Je voulais comprendre ce qui n’allait pas. Mais impossible : Philippe faisait le mort… jusqu’en février dernier. Il m’a envoyé un message par WhatsApp car il souhaitait me revoir. Cela faisait 9 ans que je ne l’avais plus croisé. J’ai cru que j’avais affaire à un fantôme ! En plus, j’ai appris qu’il vivait à 2 kilomètres de chez moi depuis plus de 5 ans. » Quand Alex et Philippe se revoient enfin, ce dernier lui explique les raisons de sa disparition. « Il m’a ghosté, parce qu’il s’est rendu compte qu’il était attiré par les garçons. En fait, il a coupé les ponts avec tout son entourage car il éprouvait un malaise par rapport à son orientation sexuelle et au possible jugement des autres. A ses yeux, la seule solution lui semblait la fuite. Je lui ai répliqué que sa sexualité ne me regardait pas et que je l’appréciais tel qu’il était, lui, mon pote, à qui je racontais tout et en qui j’avais une totale confiance. »
LES SÉMINAIRES CLINIQUES MIND THE GAP 2014 / 2015
Les séminaires cliniques Mind the Gap ont pour objectif d’aborder des thématiques comme le coming-out, l’homophobie, la transition à la parentalité, le développement des enfants, la GPA, l’adoption, la co-parentalité, les discriminations à l’école, etc…
Nous inviterons des professionnels experts de ces thématiques afin de pouvoir établir un dialogue entre recherche et clinique LGBT. Ceci permettra d’enrichir et de mieux penser les suivis et prises en charge thérapeutiques.
Vendredi 23 Janvier 2015 – 19 – 21 h La désignation des liens et tiers de procréation dans les familles homoparentales. (Martine Gross, CNRS, Paris)
Vendredi 6 Mars 2015 – 19 – 21 h Parcours de vie et santé sexuelle chez les lesbiennes: des oubliées de la prévention. (Natacha Chetcuti, GTM/CRESPPA, Paris)
Vendredi 5 Juin 2015 – 19 – 21 h Couples Lesbiens et Gays: défis et résilience. (Salvatore D’Amore, Université de Liège, Belgique)
Les séminaires auront lieu au Centre Monceau 18, rue de la Pépinière – 75008 Paris Escalier de gauche, 1er étage Métro: Saint-Augustin, Saint-Lazare
Merci de bien vouloir confirmer votre participation en envoyant un mail à: info@salvatoredamore.com ou téléphoner au 06 05 71 14 89
Les familles homoparentales: défis, ressources et perspectives pour la thérapie familiale
23.11.2013
L’IEFSH vous convie à une journée d’étude sur le thème:
Les familles homoparentales : défis, ressources et perspectives pour la thérapie familiale Samedi 23 novembre 2013 de 9:00 h à 17:00 h.
Institut d’Etudes de la Famille et des Systèmes Humains
38, rue Vilain XIIII, B – 1000 Bruxelles.
Tél: (32) 02-646 43 67
edith.goldbeter@ulb.ac.be
Journée animée par Salvatore D’Amore Chargé de cours à la Faculté de Psychologie de l’Université de Liège, Psychologue et Psychothérapeute de Couple et de Famille
American Family Therapy Academy Update
fall 2013
Salvatore D'Amore quoted in the last American Family Therapy Academy Update
Les Apéros littéraires de l’ABIPFS
Association Belge pour l'Intervention et la Psychothérapie Familiale Systémique Les Apéros littéraires de l’ABIPFS Exposé et débat autour du livre avec les auteurs
«Les nouvelles familles» par Salvatore d’Amore Sous la direction de: Salvatore D'Amore Préface - Robert Neuburger Collection: Carrefour des psychothérapies Editeur: De Boeck 12.11.2013 L'ouvrage analyse la manière dont les nouvelles familles se construisent et identifie leurs ressources ainsi que leurs difficultés face au stress quotidien, inhérent à leur mode de vie mais également aux facteurs sociétaux et culturels. L’émergence des nouvelles familles représente l’un des principaux changements démographiques des sociétés occidentales. Qu’elles soient monoparentales, adoptives, immigrées ou interculturelles, ces familles ont longtemps été perçues comme déviantes voire déficitaires par rapport au modèle standard de la famille « traditionnelle ». La souffrance psychique des membres de nouvelles familles semblerait dépendre, entre autres, du croisement de trois processus principaux : transitionnel (gestion du stress et de la souffrance liée à la séparation, divorces, émigrations, coming-out), relationnel (élaboration des pertes par rapport aux précédentes appartenances familiales et mobilisation de ressources pour la création de nouvelles), et sociétal (impact de la stigmatisation, racisme, homophobie, exclusion, manque de reconnaissance juridique et politique). Illustrant la pertinence de cette analyse, Les nouvelles familles propose un panorama des principales approches cliniques à travers les contributions d'experts psychologues, psychiatres, psychothérapeutes et sociologues côtoyant régulièrement dans leur pratique les nouvelles familles. En plus de l’intérêt manifeste pour les étudiants en psychologie et les professionnels en santé mentale, Les nouvelles familles constitue un instrument particulièrement utile pour toute personne travaillant au sein d’agences sociales, éducatives et sanitaires se trouvant régulièrement confrontés à la diversité des organisations familiales.
8th EFTA Congress 2013
24 - 27.10.2013 Les couples et les familles avec partenaires et parents LGBT (lesbiens, gays, bisexuels, transgenres) sont souvent passés sous silence dans l’approche systémique. Ce silence trouve ses racines dans l’hétérocentrisme qui a influencé la définition de couple, de famille et de relations familiales ainsi que de leur « normalité » vs « pathologie ». Qu’on soit chercheur ou clinicien, il est intéressant de prendre en considération l’impact de l’homophobie, de l’hétérosexisme, de l’hétéronormativité dans la vie quotidienne de ces couples, de ces familles et de leurs enfants. En particulier dans la consultation clinique, il semble important d’en évaluer leur degré de stress, d’ambiguïté relationnelle, d’homonégativité intériorisée ainsi que de support social. Dans le cadre de cette présentation, nous aborderons les défis que les familles homoparentales vivent quotidiennement et les questions qu’elles peuvent formuler au thérapeute de famille. A’ travers l’illustration de vignettes cliniques, nous réfléchisserons sur l’importance d’une vision eco-systémique et sur la nécéssité de créer un contexte de co-construction de nouvelles possibilités d’être et de faire famille.
American Family Therapy Academy
05.08.2013 Coupling Today: Love, Parenting, Community Systemic Practices with Couples and Families in their Social Contexts CHICAGO
The Evolution of Couple and Family Therapy in Europe: complex but not still diverse enough presented by Salvatore D'Amore, PhD (University of Liège, Belgium)
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