Reconnaître la coparente dans les couples lesbiens pourra améliorer le bien-être et le fonctionnement du couple et de la famille. C’est aussi plus rassurant pour l’enfant. Homosexualité: Pourquoi faut-il reconnaître les coparents? La conjointe d’une femme qui a un enfant ne devra bientôt plus adopter l’enfant pour devenir son coparent.
Actuellement, dans les couples de lesbiennes, la compagne de la mère biologique doit, après l’accouchement de sa partenaire, entamer une procédure d’adoption pour être reconnue comme coparente de l’enfant. La légitimation de la coparente lesbienne marquerait un pas en avant dans la lignée de la reconnaissance des couples homosexuels. Légitimer le couple pour rassurer l’enfant Sur les plans juridique et légal, la reconnaissance de la coparente permet avant tout de garantir à l’enfant une garantie de tutelle et de protection.
«Que les deux parents soient reconnus et bénéficient du même statut et des mêmes droits permettra d’éviter les problèmes en cas de décès, d’invalidité, de maladie de la mère biologique ou de séparation du couple», explique Salvatore D’Amore, psychologue de la famille à l’Université de Liège. La filiation homosexuelle est également importante pour que l’enfant ne perçoive pas de disparité entre ses parents. «Ca légitime le couple qui, avant, était perçu comme illégal, illégitime, et n’avait pas droit de cité. Cette reconnaissance est symbolique etelle permet de rassurer l’enfant», ajoute le psychothérapeute.
Pour le bien-être et le fonctionnement de la famille Sur le plan personnel, la reconnaissance du coparent permet encore de réduire l’inégalité entre les parents, fondée sur le fait que le parent biologique était considéré comme le plus important. «Les couples homoparentaux ont psychologiquement souffert de cette non-reconnaissance. Or, biologique ou pas, aucun parent n’est deuxième par rapport à l’autre. Il n’y a pas de parent numéro un, il n’y a que deux coparents», soutient Salvatore D’Amore. La reconnaissance des coparents ne peut qu’améliorer le bien-être et le fonctionnement du couple et de la famille homoparentale. La proposition de loi a été déposée au Sénat. La ministre de la Justice Annemie Turtelboom espère désormais que la coparentalité automatique des mères lesbiennes puisse rapidement passer au parlement.
Stéphanie Grofils Source: laligue.be